Pour les articles homonymes, voir Beaux-Arts (style) (homonymie).
Le
style Beaux-Arts en architecture peut être considéré comme une forme tardive du
Néoclassicisme.
Origine et définition
Le style "Beaux-Arts" est surtout le produit de près de deux-cents cinquante ans d'un enseignement placé sous l'autorité de l'Académie royale d'architecture puis, après la période révolutionnaire, de la section Architecture de l'Académie des Beaux-Arts. L'organisation du concours du
Grand Prix de Rome d'Architecture, durant la même période, participe de ces codes et cette esthétique si particuliers à ce mouvement.
Ses principales orientations proviennent, en France, de l'École des Beaux-Arts. Ce style qui perdurera jusqu'à la rupture de 1968, atteint son apogée au XIXe siècle et plus spécifiquement du règne de Napoléon III à la première guerre mondiale. Il obtient également un grand retentissement aux États-Unis à partir des années 1860 jusqu'au milieu du XXe siècle.
Les principaux caractères propres au style Beaux-Arts :
- La symétrie ;
- La hiérarchisation des espaces, certains considérés comme nobles, d'autres pas ;
- La référence plus ou moins explicite aux styles passés et la tendance à l'éclectisme, c'est-à-dire au mélange des époques : néoroman, néogothique, Néorenaissance, néobyzantin, néoclassique… où un même architecte peut également produire des constructions de styles différents selon ses goûts et celui du client ;
- La précision et la profusion des détails architectoniques : balustrades, statues, colonnes, guirlandes, pilastres entre portes et fenêtres, grands escaliers ou emmarchements, grandes arches ;
- La polychromie, dans certains cas ;
- La conception monumentale et grandiose réservée aux grands bâtiments publics ou privés.
Un second souffle
Déjà, au lendemain de la Grande guerre, il commence à être contesté et concurrencé par le
Style international. Grâce à l'influence de l'Académie et au prestige de l'École, le style Beaux-Arts trouve un second souffle à l'occasion de la Reconstruction et tout au long des "
Trente Glorieuses", réussissant à infléchir et traduire, à sa manière, les préceptes d'une architecture aux antipodes prônée par des architectes tels
Le Corbusier ou Robert Mallet-Stevens.
C'est encore une époque où tout futur architecte doit passer obligatoirement par le filtre d'un enseignement qui n'a que très peu évolué depuis le XXe siècle. On continue à étudier les antiques du Palais des Études ou du Musée du Louvre, à pratiquer les "analos" (analyses consistant à reproduire des modèles de l'architure grecque ou romaine), à mettre en exergue les seuls bienfaits de la "composition architecturale" et de l'étude du "poché", à concourir dans l'espoir de partir pendant quatre ou cinq années à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) pour y réaliser les traditionnels "envois de Rome".
Comme on le voit, le style Beaux-Arts ne peut pas être réduit à de simples apparences et à un seul type d'architecture. C'est aussi, et avant tout, un état d'esprit.
La fin d'une époque
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Le style Beaux-Arts arrive à se maintenir jusqu'aux événements de
mai 1968 et même un peu au-delà au sein de quelques ateliers.
Les principales oeuvres en architecture
France
À Paris :
(…)
En province : A St-Etienne :
(...)
Europe
(…)
États-Unis
- Bibliothèque publique de Boston, Massachusetts.
- Carnegie Hall, New York.
- Vanderbilt Marble House.
- Grand Central Terminal, New York.
- Bibliothèque publique de New York.
- Palace of Fine Arts, San Francisco.
- The Waldorf, New York.
- the Singer Building New-york
Liens internes
- Architecture aux États-Unis